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lieu historique, culturel, spirituel et naturel
du Languedoc, le Grand Site de Saint-Guilhem-le-Désert
et des Gorges de l'Hérault possède
des richesses multiples. Il s'étend sur
une superficie de 10 000 m² et concerne cinq
des 28 communes de la Communauté de communes
Vallée de l'Hérault : Aniane, Montpeyroux,
Puéchabon, Saint-Guilhem-le-Désert
et Saint-Jean-de-Fos. Ce site s'est développé
autour de l'Abbaye de Gellone et du pont du Diable
; inscrits au Patrimoine Mondial de l'Humanité
ces deux monuments sont les emblèmes de
ce site.
Contexte
Victime de sa notoriété,
le site (village et gorges) compte une fréquentation
annuelle estimée entre 600 000 et 800 000
visiteurs, les pointes de fréquentation
pouvant atteindre plus de 20 000 personnes par
jour. Cela a pour conséquence des dégradations
continuelles qui rendent le cadre de vie des habitants
moins agréable, et les conditions d'accueil
du public incompatibles avec la réputation
des lieux. Le ministère de l'Ecologie et
du Développement durable a proposé,
à partir de 1989, une démarche originale
de remise en état et de valorisation :
les Opérations Grands Sites (OGS). A partir
de 1991, les élus de Saint-Guilhem-le-Désert
ont décidé de lancer une Opération
Grand Site, inscrite dans la démarche par
le ministère de l'Ecologie et du Développement
durable.
Qu'est ce qu'un Grand Site ?
Un Grand Site est un site classé, protégé
au titre de la loi du 2 mai 1930 sur "la
protection des monuments naturels et des sites
de caractère artistique, historique, légendaire
ou pittoresque", qui bénéficie
d'une très forte notoriété,
mais qui subit par conséquent une forte
dégradation. http://www.grandsitedefrance.com
Les objectifs de l'Opération
Grand Site de St-Guilhem-le-Désert et des
gorges de l'Hérault sont de maîtriser
la surfréquentation touristique en réorganisant
les déplacements automobiles et en diffusant
la fréquentation sur tout le territoire
; de valoriser les sites, monuments et paysages
remarquables ; de protéger et de restaurer
les espaces naturels et agricoles et d'améliorer
l'accueil des visiteurs.
Un programme d'actions pluriannuel
sur 6 ans (2005-2010) a été validé
en 2004 par l'ensemble des partenaires du projet
(dont l'Etat et les collectivités locales).
Il a pour objectif de protéger et d'aménager
le site en préservant l'esprit des lieux
et en respectant ses habitants.
La plupart des actions ont débutées
par anticipation. Elle est découpée
en 5 axes principaux :
La réorganisation des déplacements
automobiles dans le grand site
La valorisation des sites, paysages et monuments
remarquables
La gestion raisonnée des espaces ruraux
fragiles
L'amélioration de l'accueil et l'animation
culturelle et touristique
La gestion et l'animation de l'Opération
Grand Site.
Les Projets en cours
L'aménagement des abords
du Pont du Diable : un projet phare
La restauration du site du Pont du Diable s'inscrit
dans le contexte de la mise en valeur du site
constitué par les gorges de l'Hérault
et les ouvrages d'art reconnus patrimoine mondial
de l'humanité par l'UNESCO.
Ce souhait d'intervention de la collectivité
répond au besoin de protéger le
site d'utilisations contraires à sa préservation
et à sa mise en valeur, mais également
à une action globale de régulation
des flux engagée dans le cadre de l'Opération
Grand Site de Saint-Guilhem-le-Désert et
des Gorges de l'Hérault.
L'intervention de la collectivité est programmée
dans le cadre d'une procédure de «
déclaration d'utilité publique »
en raison des contraintes foncières actuelles
et du souhait de maîtriser l'évolution
ultérieure des terrains, tout en conservant
leurs caractéristiques agricoles et naturelles.
Les objectifs
Dans le périmètre de la DUP, il
est prévu des aménagements correspondant
aux objectifs du Grand Site :
Préserver et sécuriser le lieu du
Pont du Diable
Réhabiliter une ancienne carrière
et y organiser les stationnements
Organiser des cheminements indépendants
des voitures et favoriser la mise en scène
des lieux
Organiser un point d'accueil et installer les
commerces dans des lieux de qualité
Les aménagements à prévoir
permettront de répondre aux pics de fréquentation
sans être disproportionnés pour les
autres périodes de fréquentation.
En septembre 2005, la Communauté
de communes a désigné le maître
d'œuvre par concours : l'équipe APS
- R. Ricciotti - Cap Vert - Studio Totem a été
retenue en raison de la discrétion, de
la légèreté et de la modernité
de son projet. Celui-ci s'articule autour de plusieurs
éléments pivots qui viennent mettre
en valeur et assurer la préservation du
Pont du Diable : la maison du site, une passerelle
piétonne, des aires de stationnement et
des cheminements piétons.
L'intervention architecturale et paysagère
des architectes joue sur la disparition, l'effacement
et l'encastrement dans le territoire. Il s'agit
de respecter totalement l'identité du site
et d'assurer une cohérence globale d'aménagement
tout en remplissant les objectifs poursuivis.
Avec le soutien de la Communauté
de communes Vallée de l'Hérault,
la commune de Saint-Jean-de-Fos va aménager
une Maison de la poterie
dans les murs du dernier atelier de poterie traditionnel
encore en état en Languedoc-Roussillon
: la maison Sabadel. La Maison de la poterie constituera
un nouveau lieu d'accueil, de découverte
et d'animation tout en contribuant à la
promotion de la variété des atouts
locaux. La mairie de Saint-Jean-de-Fos est accompagnée
dans la conduite de cette opération communale
par la Communauté de communes qui en assure,
notamment, la maîtrise d'ouvrage déléguée.
C'est le bureau d'études Les Clefs du Patrimoine
a été choisi pour réaliser
une étude de définition et de programmation.
Le rendu de l'étude est prévu pour
la fin du printemps 2006. A terme, la commune
de St-Jean-de-Fos disposera d'un espace muséographique
interactif entièrement dédié
à l'artisanat qui fait sa renommée.
Un Plan de
circulation et de stationnement des Gorges de
l'Hérault est en cours de mise en
œuvre dans les gorges de l'Hérault
; il a fait l'objet d'une étude en 2002-2003.
Cette étude, intégrant la notion
de tourisme supportable, a été réalisée
en concertation avec l'ensemble des partenaires
locaux et institutionnels. Les conclusions ont
conduit à la réalisation de 2 études
sur les circulations douces et la mise en place
d'un système de navettes, et au lancement
de la maîtrise d'œuvre pour le retraitement
de la RD4 qui relie le village de St-Guilhem-le-Désert
et le site du Pont du Diable (création
d'un sentier piéton le long de la route,
adaptation des dimensions de la route au passage
de navettes,…) et retraitement de la traverse
de St-Guilhem-le-Désert (recréation
de la place du Portal,…) Ce plan vise à
améliorer les conditions de visite, réduire
les flux de véhicules dans les gorges,
gérer le stationnement, améliorer
la sécurité des usagers et inciter
aux circulations douces.
Les monts de Saint-Guilhem-le-Désert
sont des espaces naturels très sensibles
aux incendies ; ils ont déjà subi
des feux importants en 1973 et 1984. Ils abritent
une des dernières forêts de Pin de
Salzmann (relique de l'époque tertiaire)
abritant une faune et une flore spécifiques
très rares qu'il importe de préserver.
En raison de la topographie et de l'inaccessibilité
du site, la prévention des incendies y
est difficile ; le Plan de
Massif des monts de St-Guilhem-le-Désert
est un diagnostic destiné à déterminer
les moyens de lutte. Une convention, passée
avec l'ONF en 2004, a permis la réalisation
par l'ONF d'un diagnostic pré-opérationnel,
dénommé Plan Massif des Monts de
Saint-Guilhem-le-Désert : orientant, décrivant,
chiffrant et organisant les actions opérationnelles
de défense de la forêt contre les
incendies (DFCI) à l'échelle du
massif forestier des Monts de Saint-Guilhem-le-Désert.
Les monts de Saint-Guilhem-le-Désert
et le causse de Puéchabon sont, avec les
berges de l'Hérault, les trois pôles
naturels du Grand Site. De multiples activités
de pleine nature s'y pratiquent : randonnée
pédestre, avec ânes, équestre,
motorisée ; vélo tout-terrain et
tout-chemin (VTT et VTC) ; spéléologie
et canyoning ; escalade ; pêche ; chasse
; canoë kayak ; baignade ; course d'orientation.
Pour protéger les espaces naturels tout
en améliorant l'accueil des visiteurs,
la Communauté de communes a lancé
l'étude d'un schéma
de gestion des activités de pleine nature
(APN). L'étude, rendue en octobre
2005, prévoit un programme de réalisation
qui s'échelonne en trois phases sur six
ans. Le lancement de la première phase
est prévu pour le courant de l'année
2006 et concerne les éléments prioritaires
d'aménagement. Le schéma de gestion
des APN devrait donc permettre d'éviter
la détérioration des espaces, de
gérer les conflits d'usage et de valoriser
les richesses locales.
Pour plus de détail sur l'ensemble de ces
projet :
Laure BENE, chargée de mission Grand Site
04 67 57 04 50 – laure.bene@cc-vallee-herault.fr
Le
site de la Communauté de Communes de la
Vallée de l'Hérault
Supplément
OGS – février 2006 à télécharger
au format pdf (550 ko)
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